Septembre est déjà là, c’est la fin d’une belle parenthèse estivale. Il nous faut ressortir tailleur ou costume et chaussures en cuir, il nous faut recomposer notre image professionnelle. Et souvent, c’est à cette époque de l’année que l’écart entre qui nous sommes et le rôle que nous jouons chaque jour au travail nous interroge le plus…
Première journée de travail… Je remets mon tailleur et mes chaussures en cuir, cette tenue qui m’aide à réendosser mon image professionnelle, à porter mes responsabilités. Mais après cette trêve plus longue que les autres, alors que j’étais libre de mon temps, libre de m’habiller comme j’en avais envie et de partager mes journées avec ma famille, mes amis, sans vernis professionnel, j’ai besoin d’un peu de temps. Pour me réadapter aux codes de mon milieu professionnel, à ses valeurs, à sa culture. Puis, peu à peu, avec plaisir, je reviens à ce juste équilibre entre authenticité et crédibilité. Cet espace dans lequel je me sens en phase avec moi-même et avec mon environnement.
Et vous ? Comment vivez-vous votre retour de vacances ?
Êtes-vous dans l’excitation d’une nouvelle saison, dans la crainte de la reprise du rythme ou dans la souffrance, par anticipation de la pression, du stress, celui que vous créez et celui induit par vos responsabilités ?
L’image de soi repose sur soi, et non sur les attentes des autres
Peut-être est-ce alors le signe que vous êtes (trop) dans un besoin de crédibilité, qu’il existe un écart (trop) important entre la personne que vous êtes en privé et celle que vous êtes au travail. Vous pouvez avoir élaboré une image de vous-même reposant sur l’idée que vous avez des attentes des autres, sur ce qui vous semble projeter une image de crédibilité. Vous vous obligez donc à vous conformer à cette image, à vous réajuster sans cesse, voire à vous suradapter. Résultat : vous êtes en tension permanente, dans le contrôle de votre comportement et de votre image. Vos relations avec vos collaborateurs, vos pairs et votre hiérarchie en sont impactées, et cela crée une dissension intérieure, puis une fatigue qui grignote inévitablement la belle énergie emmagasinée pendant les vacances.
L’entreprise, un écosystème auquel on a envie d’adhérer… Ou pas…
Si, au contraire, vous pensez : « Je ne suis pas vraiment revenu·e dans ma tête », si vous n’avez pas envie d’être différent·e en vacances ou au travail, vous êtes dans un « trop-plein » d’authenticité. Vous ne parvenez pas à vous remettre dans le rythme des conventions de votre entreprise, vous trouvez les règles trop strictes, les gens trop politiques et vous souffrez de devoir vous conformer à une certaine norme, dans un rôle qui ne vous correspond pas. Ce qui, bien sûr, vous pèse et vous questionne sur votre environnement, votre job, votre rôle…
(Re)trouver son équilbre
Alors comment trouver son alignement personnel entre ces deux postures ? Revenir de vacances et continuer avec fluidité le cours de sa vie, reprendre le rythme de travail et assumer les responsabilités qui sont les siennes…
C’est bien sûr possible…
5 points d’ancrage pour être ajusté·e
- Acceptez qu’il vous faille un peu de temps à votre retour pour être complètement opérationnel·le et soyez indulgent·e avec vous-même. N’essayez pas d’être au top dès le premier jour !
- Revisitez mentalement les codes et la culture de votre entreprise, réjouissez-vous de ce qui vous parle, de ce que vous avez en commun, de ce à quoi vous adhérez. Et faites la paix avec ce qui vous correspond moins…
- Soyez acteur·e : vous êtes au cœur d’un système et vous pouvez contribuer à le modifier. Si vous êtes manager, mettez en place dans votre équipe l’état d’esprit qui vous convient, il diffusera de l’intérieur.
- Emmenez cette belle énergie que vous avez retrouvée pendant vos vacances et transmettez-la autour de vous. L’énergie positive est communicative, elle vous aidera aussi à retrouver vos marques et votre rythme.
- Protégez votre agenda et mettez des limites claires qui vous permettront de maintenir votre équilibre.
(exergue)
« L’authenticité, c’est être soi à 100 %, c’est dire ce qui vient spontanément, sans filtres.
La crédibilité, c’est se conformer à 100 % à ce que vous pensez que l’entreprise et la culture de l’entreprise attendent de vous, de votre rôle. »